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Paliss'art

Depuis mai 2002, à Liège, les murs de la ville se sont ouverts à l’expression artistique.

L’opération Paliss’art s’attache à inscrire la création artistique contemporaine au coeur de la ville, à réconcilier l'art et la ville en introduisant dans le paysage urbain la peinture murale et les arts graphiques.

Déjà, plus de soixante de fresques ont vu le jour sur tout le territoire de la ville, et sur des supports aussi variés que des palissades de chantier, des murs pignons, des façades aveugles, des cabines électriques, ...

Certaines ont connu une vie éphémère mais une trentaine d’entre elles parent encore de leurs couleurs les murs de la ville.

Cette expression artistique contemporaine dénommée "Street Art" est présente dans toutes les grandes villes d'Europe. C’est la raison pour laquelle, Paliss’art, en collaboration avec l’asbl Spray Can Arts s’est très vite défini comme un lieu de rencontre où les oeuvres sont offertes à tout un chacun. L’artiste se met en contact avec le public et devient acteur de la vie urbaine en créant un signe extérieur dans l’espace commun, ouvert à tous et soumis aux regards de manière permanente.

2016 : rue Jean d'Outremeuse et rue Varin

Tchantchès et Nanesse par Spray Can Arts

A l'occasion du 240eme anniversaire du Royal Bouquet d’Outre-Meuse, la Ville de Liège et la République Libre d’Outre-Meuse se sont associés pour commémorer l’événement par la réalisation d’une fresque monumentale en plein coeur d’Outre-Meuse.

La composition, d’une superficie de 180 m², met à l’honneur Tchantchès, Nanesse et le Bouquet dans les couleurs châtoyantes de la fête.

Elle prend place sur le mur pignon arrière du 14 rue Jean d’Outremeuse, donnant sur le parking de la piscine.

Elle est l’oeuvre d’un collectif d’artistes liégeois réuni par l’ASBL Spray Can Arts : Jérémy Goffart, Olivier Sujkowski et Michaël Nicolaï. Cette nouvelle intervention sera la 64ème réalisation de l’opération Paliss’art, menée depuis 2002 à Liège, à l’initiative de l’Echevinat des Finances et de la Politique immobilière, de la Mobilité, du Tourisme et du Patrimoine de la Ville de Liège.

Cette fresque a été possible grâce au soutien d’entreprises liégeoises qui acceptent avec entrain de s’associer à cette démarche folklorique, historique et touristique qui fait battre le coeur de Liège. Nous les en remercions très vivement : MOURY Construct, LA CENTRALE, MITHRA Pharmaceuticals et la Brasserie ZEEVAERT.

 

Liège et Hasselt par Honet

En 2015, le premier appel à projets né de l’accord culturel entre la Communauté flamande et la Communauté française eut pour objectif de soutenir les projets culturels entre néerlandophones et francophones.

L’accord conclu entre ces deux communautés vise à encourager la coopération entre les organisations culturelles et les artistes de tout le pays. Il a donc pour ambition de montrer la voie vers plus de collaboration au-delà des frontières linguistiques et notamment de stimuler les échanges, monter des coproductions et apprendre sur l’offre culturelle et le public de chacun.

Parmi les 22 projets lauréats, celui de l’asbl "Spray Can Arts" (Liège), présenté en partenariat avec l’opération "Paliss'art "et « Brothers of Mercy » (Hasselt) : la réalisation d’une fresque monumentale conjointement à Liège et à Hasselt. Le dialogue entre les deux villes sera assuré par l'artiste français Cédric Honet, dit « Honet ».

A Liège, la fresque, d’une hauteur de +/- 2 m sur une longueur de +/- 25 mètres, vient de prendre place sur le mur du dépôt de la Ville de Liège situé rue Varin, à côté du n°81. Ce mur a été choisi pour son accessibilité technique et sa grande visibilité, ainsi que pour sa localisation de choix, puisqu’il longe un axe très fréquenté, aux abords de la gare des Guillemins.

Inspiré par l’iconographie moyenâgeuse, Honet est issu du graffiti. L’artiste a construit la fresque à la manière d’un blason où chaque élément peut être interprété soit de manière isolée, soit tel un ensemble, évoquant ainsi le passé médiéval des deux villes.

Le contenu de la fresque emprunte donc son vocabulaire à l’époque médiévale ainsi qu’au monde du graffiti. L’œuvre est truffée de références graphiques religieuses, ésotériques et folkloriques liées à la culture liégeoise ; ses couleurs évoquent le drapeau belge et l’histoire tumultueuse de la Belgique.

Quant au texte, présent dans la lame de l’épée et dont la typographie est une référence à l’art de l’enluminure, il est composé d’une série d’acronymes intégrant la signature de l’artiste, les acronymes de ses crews de graffiti, des mots cachés, les initiales de la Ville de Liège ainsi qu’une datation latine dissimulée.

 

2015 : rue des Aveugles et rue Sainte-Marie

Hell’O Monsters

Les façades « arrière » des immeubles de la place des Déportés (Pont Maghin) donnant sur la rue des Aveugles ont été défigurées au fil du temps par les multiples changements qu’a connus la rue depuis son origine médiévale.

La Ville de Liège a chargé un collectif d’artistes chevronnés et aguerris à ces supports difficiles dans le but de proposer un projet adapté à cet environnement très particulier. Les Hell’O Monsters se sont imposés naturellement pour cette intervention.

"Issu du graffiti, le collectif Hell’O Monsters, au sein duquel collaborent 3 plasticiens de talent Jérôme Meynen, Antoine Detaille et François Dieltiens, abandonne rapidement cet univers en faveur de dessins d’une finesse chirurgicale... Depuis la fin des années 1990, ils développent un vocabulaire graphique unique, complexe et ambigu, fait de monstres aux expressions troublantes, aussi sympathiques que repoussants. Leur démarche créative utilise une sorte de bestiaire étrange et fantastique peuplé d’animaux énigmatiques ou de créatures à l’apparence vaguement humaine, de formes et de symboles puisés dans l’iconographie des contes, fables et autres allégories moyenâgeuses, des mythologies anciennes ou contemporaines... ".

Et voici l’oeuvre qu’ils nous offrent et qui apporte indéniablement de la vie dans cette rue.

Les couleurs proposées par ces artistes s’inspirent de l’environnement immédiat et l’univers qu’ils nous offrent à découvrir s’inscrit parfaitement dans la philosophie de ce quartier muséal, situé dans le coeur historique et dans le voisinage immédiat de pôles touristiques majeurs.

 

Rue Sainte-Marie par Felipe Panton

Forts des retours très positifs des rencontres internationales initiées par Paliss'art en 2014, nous avons réitéré cette heureuse expérience cette année encore en incitant à nouveau la création internationale à Liège.

Paliss'art a accueilli l’artiste espagnol Felipe Pantone  à qui nous avons confié un mur pignon donnant sur la rue Sainte-Marie. Nous sommes fiers de vous faire découvrir le résultat de cette rencontre.

"Le travail de Felipe Pantone est à la fine pointe de l'art de rue. Chevauchant le graffiti classique, la typographie et l'abstraction, son travail fusionne des éléments audacieux de conception graphique avec des formes géométriques très évoluées pour créer une esthétique ultra-moderne qui complète et réagit avec la modernité austère de nos paysages urbains.

Dessin sur nos préoccupations de l'ère numérique et la vitesse à laquelle la technologie se développe, l'art de Pantone est comme regarder plusieurs années-lumière d'avance dans l'avenir et découvrir une nouvelle langue pour communiquer."

James Buxton. Street-Art mondial

2014 : Crystal flowers et Future birds  

Crystal flowers par Okuda

Depuis 2014, afin de continuer à inscrire la création artistique contemporaine au coeur de la ville, Paliss’art, en collaboration avec l’asbl Spray Can Arts, s’est lancé un nouveau défi en invitant pour la première fois des artistes étrangers. L’opération ambitionne par là de positionner Liège sur la scène internationale en terme d'art public.

La première expression de ce festival s’est inscrite dans le cadre de l’opération "Connexions urbaines" lancée par l’Echevinat de la Culture pour promouvoir la culture urbaine sur les espaces publics liégeois.

Une fresque monumentale créée par l’artiste madrilène Okuda San Miguel a investi alors le mur aveugle de l'ancien Musée du BAL (Beaux Arts de Liège).

Cet artiste, diplômé des Beaux-Arts de l'Université Complutense de Madrid, de renommée internationale dans le monde des arts urbains a laissé son emprunte partout dans le monde. En Europe bien sûr (Espagne, Portugal, Italie, France, Allemagne, Pays-Bas, Angleterre, Pologne, Bulgarie), au Moyen-Orient (Liban, Jordanie) mais aussi aux Etats-Unis, en Amérique latine (Mexique, Péru, Chili), en Afrique (Mozambique) et en Asie (Inde, Japon).

Dès ses débuts en 1997, ses travaux sur les routes et sur les usines abandonnées de Santander étaient clairement reconnaissables. En 2009, son travail atteint une plus grande maturité et devient plus personnel. Imprimés géométriques et bâtiments multicolores se mêlent aux corps gris et aux formes organiques. Celles-ci pourraient être classées en tant qu’œuvres du pop-surréalisme avec une essence claire de la rue. Ses travaux révèlent souvent des contradictions sur l'existentialisme, l'univers, l'infini, le sens de la vie, la fausse liberté du capitalisme et montrent clairement un conflit entre modernité et racines, à terme, entre l'homme et lui-même. www.okudart.es

 

Future birds par Sozyone Gonzalez

Une deuxième fresque monumentale s'est inscrite dans le programme du Festival international des Arts urbains lancé par l’asbl Spray Can Arts.

Cette fresque est l’oeuvre de Sozyone Gonzalez (Los Angeles – USA) et investit un mur aveugle pignon à l’angle de la rue Nagelmackers et du quai de la Ribuée, face à la Meuse.

Né à Bruxelles en 1973, influencé par son quartier, ses histoires et ses légendes, Pablo Gonzalez travaille son art autour du monde qui l'entoure.

A l’Institut Saint-Luc, il rencontre Smimooz Exel avec qui il fonde le groupe De Puta Madre. Ensemble, ils fréquentent les Beaux-Arts de Bruxelles de '90 jusqu'en '96. Durant cette période, Pablo Gonzalez va s'intéresser à l'esthétique du graffiti métropolitain, et devenir officiellement Sozyone, au sein de son crew R.A.B.

Sept albums, plusieurs centaines de graffitis, des scènes et des jams marquent une époque où le Hip Hop était 'fresh' et incorrompu.

En 1996, il fonde avec Jaba, Prince Pro, Turs, Byz, Shake et Recto, le groupe UltraBoys International, revendiquant une nouvelle forme de graffiti. Une esthétique imprégnée de Marvels, de mathématiques abstraites futuristes, du constructivisme alphabétique et du cubisme Picassonic facial, brutalement raffiné.

En clair, une sorte d'avant-garde pure graffiti, ignorant toute autre vision du graffiti, supposée inutile.

Depuis 2004, Sozyone expose ses oeuvres, recherchées par certains puristes, et devient pour son nouveau public Sozyone Gonzalez. Ce qui lui permet de faire des certificats d'authenticité pour chacune de ses pièces qu’elle soit sculptée, gravée, peinte ou dessinée, lui rappelant, sans doute, son attrait pour le papier à manier délicatement, les gants talqués.

 

2012 - 2013

10 ans de couleurs sur les murs de Liège

En juin 2012, l’Echevinat des Finances, de la Mobilité, du Tourisme et du Patrimoine de la Ville de Liège, également en charge de l’art public, fêtait le 10ème anniversaire de l’opération Paliss’art.

Découvrir le folder 10 ans de couleurs sur les murs de Liège >>>

Il s’était fixé l’objectif de rouvrir 1 nouveau "wall of fame" dédié aux artistes graffeurs et de réaliser 5 interventions artistiques dans l’espace public pour célébrer cet événement : 3 fresques par des artistes fidèles de « Paliss’art » et 2 appels à projet publics.

Pari tenu. En un an, nous avons donc eu le plaisir de voir « le mur de Vivegnis », investi librement par tous les artistes qui souhaitent s’exprimer dans l’espace public sur de grandes surfaces.

Wall of fame de Vivegnis : rue des Haveurs

L’avenir du quartier Saint-Léonard/Vivegnis semble aujourd’hui résolument dévolu à l’expression artistique.

Place Vivegnis deux importants projets ont vu le jour : les Zurbains et les résidences d’artistes RAVI, non loin de l’Espace 251 Nord, de la Comète et de la Brasserie Haecht. Le faubourg Vivegnis se révèle comme le quartier général de nombreuses asbl, d’associations d’artistes et d’entreprises artistiques, piliers de l’art contemporain.

Quel plus bel endroit pour accueillir ce nouveau «wall of fame» de la cité ardente.

 

Charte des walls of fame

 

Au cours de l’année 2012-2013, 5 interventions « Paliss’art » ont également successivement investi l'espace public : 

Ma Liège rêvée par Fabrizio Borrini

Sur les colonnes "Croisiers", une fresque monumentale et colorée. Il s’agit de la première intervention réalisée dans le cadre des festivités du dixième anniversaire de Paliss’art.

Ces piliers de l’axe piéton Carmes / Kennedy ont été visités par l’artiste peintre Fabrizio Borrini, originaire du quartier, qui depuis de nombreuses années déjà, nous disait son envie de métamorphoser ce contexte et d’emplir de ses couleurs cette forme indéfinissable.

La fresque qu’il propose désormais au regard de chacun est remarquable : grâce à la légèreté de sa technique, la peinture, il offre aux habitants et aux passants la générosité, l’effervescence, les couleurs et la poésie de son univers.

 

Chet Baker par Jérémy Goffart

Impossible de manquer à la sortie "Sainte-Marie" de l'autoroute de Bruxelles cette fresque monumentale, en hommage à Chet Baker, célèbre trompettiste de jazz.

Il s'agit de la deuxième intervention réalisée dans le cadre du dixième anniversaire de Paliss'art.

Une des premières fresques "Paliss’art » avait vu le jour rue de Sluse. Cet hymne au jazz fut réalisé il y a 10 ans par l’artiste Jérémy Goffart et arbore toujours fièrement ses couleurs. De nombreuses réalisations plus tard, Jérémy nous offre à nouveau, comme une réponse harmonieuse à la première fresque, toute la technique et le talent de son art.

Ce second hommage au jazz et à Chet Baker en particulier, virtuose américain attaché à Liège pour y être passé à la fin de sa vie, où il travailla avec de nombreux musiciens belges, nous rappelle combien l’histoire d’amour entre Liège et le jazz ne date pas d’hier...

 

Berlin par Eddy Bolly

Deux ans à peine après la fresque monumentale réalisée sur 3 murs du hall omnisports de l’Athénée Liège Atlas, soit en 2010, la direction de l’école, enchantée de cette installation, fait à nouveau appel à Paliss’art pour cette fois redynamiser le pignon de l’Athénée Charles Rogier.

Très vite, l’installation d’une bâche artistique est envisagée et un appel à projet public est lancé.

Le choix du projet a été effectué par un comité d’accompagnement constitué de professionnels de l’art public et auquel la direction et le personnel de l’Athénée Charles Rogier ont été associés, ainsi que les représentants du Ministère de la Communauté française, propriétaire du bâtiment.

Cette installation bénéficie d’une grande visibilité depuis les terrasses très fréquentées et dominant cet axe de grand passage qu’est l’entrée de la rue St-Paul. 

 

Spleen Ville par Chap’’s

Avant-dernière intervention de cette belle série, un mur pignon situé également à l’une des portes d’entrée de Liège, au Cadran (angle de la rue St-Hubert et de la rue de Bruxelles), qui fut soumis à un appel à projet public en 2012.

Ce mur fut un des pionniers de l’opération Paliss’art. En 2003, le sculpteur Frédéric Plateus y dévoilait les plans d’un schéma d’assemblage de différentes pièces dans une oeuvre intitulée « Typoflex advertising ». La fresque, très abimée, avait dû être repeinte mais nous souhaitions donner une deuxième vie à ce mur.

C’est l’artiste Nicolas Chaput dit Chap’’s, qui remporta cet appel à projet, en proposant une déclinaison de son projet « Spleen Ville ».

« J’ai voulu rendre hommage à l’iconographie du jazz des fifties et des sixties, une imagerie et un style graphique qui me sont chers et que j’aime revisiter à l’aide de mes propres codes : une touche de polar, de blues, de rockabilly et de science fiction kitch. Une iconographie esthétique, décorative et dynamique. »

 

La surprise par JABA

Comme cadeau pour le retour de l’été, nous apprenions que l’enfant prodige, le célèbre graffeur liégeois Didier Jaba Mathieu, était de passage pour quelques jours à Liège.
Nous nous sommes empressés de le solliciter pourqu’il réimprime sa talentueuse "patte" sur l’un des murs de Liège.

A nos cotés dès les débuts de l’opération, Jaba a réalisé quelques unes des plus remarquables fresques de Paliss’art (rue M. Delvoye, Féronstrée, Droixhe et Pont d’Avroy). Nous lui avons donc proposé de réinvestir le mur-pignon du hall omnisports du Collège St-Servais, donnant sur le parking de la rue Jonfosse, qu’il avait déjà habillé au début des années 2000...

Ce mur avait en effet accueilli une des toutes premières fresques monumentales liégeoises, quelques temps avant-même le lancement « officiel » de Paliss’art.

Aujourd’hui, nous avons la grande joie et la surprise de voir à nouveau s’exprimer de façon monumentale l’art du plus célèbre des graffeurs liégeois.

Né en Colombie, Didier s’est installé à Liège à l’âge de 14 ans et a poursuivi ses études à Saint-Luc en arts de l’espace puis en illustration. Il dessine des paysages de ville infinie et futuriste où le détail est omniprésent.

En 2009, Jaba est engagé en tant qu’art concept designer pour George Lucas, chez Industrial Light and Magic, une division d’effets spéciaux de Lucasfilm basée à Singapour. Didier travaille alors sur des films tels que « Transformers, Star Trek, Iron man ou Indiana Jones », enseigne à Singapour et continue à pratiquer l’art du graffiti en Asie.

L’art de Jaba est grandi par ses nombreux voyages et par son passé de graffiti writer, qui révèlent la complexe alchimie de ses illustrations et de ses peintures digitales.