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Comment créer un Comité de quartier ?

On aimerait créer un Comité de quartier…

mais comment faire ? Avec qui ? Et pour faire quoi ? Comment organiser le groupe ? Quelle structure choisir pour l’association ? Comment faire appel aux bonnes volontés, trouver un local, se financer, s’assurer ? Voilà une série de questions auquel sont confrontés tous les candidats désireux de créer un comité de quartier.

Cette page ne prétend pas donner des réponses complètes et des recettes toutes faites… Un quartier n’est pas l’autre, et il n’existe pas de modèle obligé pour un comité de quartier ; votre comité doit être adapté aux réalités de votre quartier.

Le quartier, c’est quoi ? (ou définir son « terrain » d’action)

Bien sûr, vous connaissez votre quartier. Il existe déjà une série de « découpages» que vous ne pouvez ignorer pour délimiter votre quartier : il n’existe pas de découpage officiel des quartiers, ni à la Ville de Liège, ni ailleurs… le « quartier » est une notion variable d’un service à l’autre, d’une administration à l’autre. Pour certains, le quartier, cela correspond à l’ancienne commune. Pour d’autres, c’est la Division de voirie, ou la Division de police. Ces services ont besoin impérativement de se partager le territoire et ne peuvent travailler dans le flou. La rue « Y » ne peut relever de deux divisions de police ou voirie, ni être laissée de côté parce que personne ne veut s’en occuper !

Dans le cas d’un comité de quartier, il faut tenir compte de ces découpages obligés, mais aussi des terrains d’action définis par les comités de quartier déjà existant, et certains critères géographiques : une ligne de chemin de fer ou une autoroute constituent évidemment dans 95 % des cas une coupure objective entre deux quartiers.

Le quartier, c’est, tout à la fois, une réalité sociologique, administrative et … mouvante !

Vous êtes donc libres de définir « votre quartier », mais un découpage irréfléchi entraînerait des grandes difficultés de travail. Consultez donc les habitants, les autres comités, les autorités, les cartes et plans avant de le tracer.

Qu’est-ce qu’un comité de quartier ?

Un comité de quartier est une association regroupant des habitants et/ou des usagers d’un quartier, dans un but de promotion et de défense du quartier, pour répondre à des demandes d’intérêt collectif, les organiser, les faire suivre aux diverses autorités compétentes, ( et en suivre le cheminement…) ou pourquoi pas mettre sur pied des projets d’aménagement, en partenariat avec des services, des comités et des associations, ou seuls … selon le but et l’importance du travail à accomplir, (re)créer des liens entre les habitants, assurer une certaine convivialité…
Il est important de souligner que tous ceux qui s’investissent dans un comité de quartier le font à titre bénévole et gratuit.

Avec qui ?

Évidemment, des habitants du quartier, mais aussi des personnes qui y travaillent : les commerçants, les enseignants de l’école proche ou les travailleurs d’un service – l’antenne du CPAS par exemple- basé dans le quartier peuvent avoir un intérêt commun avec les habitants. Il ne faut exclure personne, mais ne pas perdre de vue que les habitants ou résidents doivent être en majorité. Un comité de quartier dont 80 % de membres n’habitent pas le quartier, ce n’est pas très cohérent …

Au départ, il y a toujours un petit groupe de personnes –voire une seule personne- désireuse(s) de défendre les intérêts du quartier, mais personne ne peut travailler seul(e). A deux, on ne crée pas une association. Un groupe « porteur » de 5 ou 6 personnes peut suffire pour débuter, mais il faut très vite lancer un appel aux bonnes volontés et candidatures. Il sera alors indispensable de prévoir des règles de fonctionnement (des statuts, un règlement organique, ou règlement d’ordre intérieur…)

Plus vous élargirez le cercle des appels, plus votre comité aura une assise large. Et ainsi, vous vous assurerez une crédibilité auprès des pouvoirs publics ; il ne suffit pas de s’intituler « comité de quartier », il faut s’assurer qu’on a bien fait appel à tous, et le refaire régulièrement (tenir des assemblées générales, « publier » les comptes, ou du moins les laisser consulter lors des AG, sont des gages de transparence qui donnent confiance aux membres et aux habitants intéressés.)

Comment faire … ?

Comment… ? recruter :

Pour commencer, tâcher d’organiser, dans un lieu public, une assemblée générale de constitution du comité. La rendre publique par avis, toute boites, journal, affiches, bouche à oreille…
Il est utile de s’assurer d’un certain nombre de candidatures pour des postes - clés : tout le monde veut bien faire, c’est entendu, mais certains postes demandent des compétences précises. Un trésorier peut être de bonne volonté mais il doit surtout être très régulier dans sa tenue des comptes ; (pas de panique, un simple cahier mentionnant les dépenses et recettes suffit la plupart du temps). Un président doit savoir animer et gérer une réunion, un secrétaire rédiger des comptes rendus de séance…

Nb : les titres « président », « secrétaire », « trésorier » sont donnés à titre indicatif des fonctions … rien n’interdit de faire animer les réunions par un « responsable » ou un « animateur »… l’important, c’est que ces tâches soient remplies : il faut bien compter les sous, animer les réunions, rédiger des documents, pv et invitations…

Comment…s’organiser ?

Pour les réunions :

Un ordre du jour doit être établi avec les différents sujets à aborder, et pourquoi pas, un « minutage » des points.

Pour les réunions en petit groupe (« Bureau Exécutif »)
Etablir un ordre du jour ; si cela n’a pas été fait avant la réunion, on le fait simplement en début de séance : il s’agit simplement de dresser la liste des sujets à aborder.
Pour chaque sujet, se donner la peine d’écrire un ou des objectifs à quoi on veut arriver. Les questions qui préoccupent les habitants d’un quartier sont les mêmes partout : sécurité et propreté essentiellement, relations de voisinage, « suis-je un bon voisin » ? … si l’on veut éviter de se lancer dans de grandes discussions vagues qui ne donneront pas de résultats concrets, on peut pratiquer de la sorte :
Ecrire une série de mots – clés :
par exemple,
« sécurité – enfants  - jeux »,
« sécurité – vitesse – rue »
« sécurité –vols »,
les trois problématiques relèvent de la sécurité, mais appellent des réponses différentes.

Dans le sujet « sécurité – enfants – jeux », il faut distinguer :

  • la finalité (obtenir plus de sécurité)
  • le ou les objectifs (sécuriser les enfants)
  • le(s) but(s) (obtenir une plaine de jeux clôturée, un entretien de la plaine, le remplacement de jeux devenus dangereux, une rue « enfants admis » pour l’été prochain … etc.

Pour établir une liste des sujets, ou domaines à aborder, le mieux est de consulter le plus largement possible… dans un premier temps au sein du groupe porteur. Par la suite, établir une page Facebook et ou un site Internet, rendre publique une adresse de courriel mais ne pas négliger les vieilles recettes : installer une boîte à suggestions dans un lieu accessible (commerce, par exemple) peut s’avérer intéressant…

Vous voilà à votre première réunion de petit groupe ou « groupe porteur ». LE sujet à l’ordre du jour devrait être « organisation d’une assemblée générale des habitants en vue de la constitution d’un comité de quartier ».

Se doter d’un minimum de règles de travail, respecter des temps de parole limités, faire systématiquement un « tour de table » par sujet, ne pas « sauter » d’un sujet à l’autre, ne pas se couper la parole, (ça n’a l’air de rien… mais comptez dans une journée le nombre de fois où vous êtes interrompu ou où vous interrompez quelqu’un dans une phrase ), sont des règles de fonctionnement convivial qui vous faciliteront la vie. Et aussi la rédaction d’un pv !

Il faut aussi se répartir les tâches. Un grand nombre d’associations « craquent » parce que ce sont les deux ou trois mêmes personnes qui abattent tout le travail… à chacun de dire ce à quoi « il est bon » ou qu’il aime faire. Il faut tenir compte des compétences, des aptitudes, des envies de chacun.
Ne laissons pas une personne âgée distribuer seule les feuillets d’information. Quelqu’un qui a des difficultés à s’exprimer en public ne sera pas le porte-parole du comité pour la presse…

Il faut trouver un local. De préférence un lieu public, et le moins « connoté » sur le plan politique ou philosophique (évitez le cercle paroissial ou le local de la Ligue Socialiste… vous risqueriez de perdre des candidats potentiels). L’école communale est un lieu classique et « pour tous ». Mais s’il n’y a pas d’école communale dans votre quartier, la bibliothèque, le hall omnisports, peuvent tout aussi bien vous accueillir, à condition que les responsables soient d’accord.

Les modalités de prêt peuvent être détaillées par les gestionnaires de bâtiments.

Vous avez le lieu, vous avez établi un ordre du jour, il faut maintenant se répartir d’autres petits boulots : la publicité de la réunion… de la bonne publicité et du choix d’une bonne date (pas le soir du championnat de football par exemple), dépendra le succès de votre réunion… Editer un feuillet d’information à distribuer en toutes boites, une affiche, une affichette,  utiliser Facebok et Internet…

Si vous faites appel au service de soutien aux comités de quartier, une règle impérative : nous apposons le logo de la Ville sur le document, nous devrons donc en faire approuver le contenu par nos autorités.
Evitez les critiques personnelles … nous ne les approuvons jamais !
N’oubliez pas non plus qu’une autorisation est nécessaire pour la reproduction de dessins (droits d’auteurs). Il y a assez de dessins dans les logiciels de traitement de texte qui sont libres de droits. N’utilisez pas de logos ou de blasons de services ou d’associations sans leur en demander l’autorisation…

Dans TOUS les cas, n’oubliez jamais de renseigner un éditeur responsable (une personne physique impérativement), la mention « exempt de timbre » et si vous distribuez un tract « ne pas jeter sur le voie publique ».

Pour toute demande d’impression et de mise en pages : vous pouvez contacter le Service Participation et Relations avec les quartiers (rue des Guillemins, 26 - 4000 Liège - +32 4 238 52 49 - +32 4 238 52 83 - Y29taXRlc2RlcXVhcnRpZXJAbGllZ2UuYmU=)

Vous voilà le grand soir. Le public afflue. Il est très utile de prévoir des badges (il n’est pas nécessaire d’acheter des badges tout faits, qui sont chers, mais un bout de carton où vous aurez simplement les noms et que vous fixerez avec une épingle de sûreté donnera la même information), ainsi que des cartons A4 pliés en deux où vous écrirez votre nom au marqueur plus épais pour les tables. Que chacun sache qui parle facilite la communication. (Voilà encore une chose qui va sans dire, mais « cela va encore mieux en le disant »)

Vous avez établi un ordre du jour. Cependant, lors d’une Assemblée constitutive, il se peut que des habitants du quartier parlent plus longtemps d’un sujet… ou que plusieurs abordent le même sujet. C’est un peu normal, cette réunion sert d’exutoire, et surtout si c’est la première fois qu’on essaie de créer un comité, des personnes vont vouloir parler de tout,… aussi :

Il peut être utile, dans une réunion publique, de limiter le temps de parole des intervenants.

Votre quartier connaît des problèmes. Lequel n’en n’a pas ? Essayez aussi d’aborder les points positifs du quartier. Quels sont ses atouts ? Le savoir et « mettre le doigt dessus » peut vous permettre de les améliorer, ou d’exporter ces réussites ailleurs. Par exemple, pourquoi telle rue connaît-elle des problèmes de voisinage et telle autre moins ?

Evitez à tout prix le « syndrome de l’accusateur public » : ne permettez pas qu’on attaque des personnes en AG. Cela se retournerait contre vous et contre le comité, et pourrait parfois dégénérer en pugilat !

Nous avons tous d’excellentes raisons pour préférer telle solution à telle autre… la moitié de gens –ceux qui ont des enfants- peut opter pour des casses vitesses et l’autre moitié –qui ont des voitures, pas de gosses- pour un revêtement de type « autoroute »… il ne faut pas laisser dégénérer un petit conflit d’intérêt en bataille rangée.

Eh oui, tout cela, c’est plus facile à écrire… qu’à faire ! Diriger une réunion publique ne va pas nécessairement de soi. Même si vous l’avez bien préparée, il peut être utile de faire appel à une personne extérieure qui a un peu d’expérience. Sans compter qu’à l’ordre du jour, il y aura aussi des élections… et que votre forte personnalité peut influencer le choix des électeurs… ?

La représentation – la représentativité – la légitimité… quelques notions de base

Il ne faut pas confondre « représentation » et « représentativité »… Vous avez décidé de créer un comité de quartier et ce comité va « représenter » les habitants de votre quartier, en tous cas, les membres de votre comité, c’est à dire, parler en leur nom… êtes-vous « représentatifs » ? C’est une autre question… Pour que votre groupe soit le plus « représentatif » possible, de votre quartier, il faut, idéalement, qu’il compte des membres dans tout le quartier, et des membres qui soient issus de tous les types de population qui y sont représentés : cela n’est pas aisé à obtenir…

La légitimité de votre comité : comme repris en début de texte, plus vous compterez de membres, plus votre base sera large, plus vous en tirerez « légitimité ». Ceci ne veut pas dire que vous aurez « toujours raison » dans vos demandes… Si vous pouvez justifier d’un fonctionnement démocratique et ouvert, de la tenue régulière d’assemblées générales ouvertes à tous les membres, de la publication de vos comptes, vous en tirerez aussi une meilleure assise…
Plus cette base sera large, ouverte, plus votre groupe sera considéré comme interlocuteur crédible…

Vous avez constitué un comité de quartier.

Il faut répartir les « dossiers » à défendre pour le quartier. Vous avez dressé une liste des priorités à traiter. Les répartir entre plusieurs personnes, de manière à ce que la charge de travail de chacun ne soit pas excessive.

Envisager des activités :

  • Des réunions régulières (une réunion de petit comité toutes les 4 semaines, une A.G. annuelle, ou des réunions publiques d’information avec des invités extérieurs)…
  • Suivi de demandes (court terme : opération tornade blanche dans la rue…)
  • Dossiers (moyen ou long terme : réfection de voirie)
  • Activités festives…

Organiser des activités festives n’est pas indispensable, mais… ne perdez pas de vue qu’une activité a rarement une seule facette et qu’organiser un barbecue l’été sur la plaine de jeux ou une « chasse aux cocognes » peut avoir plusieurs objectifs : faire se rencontrer des habitants (la sécurité augmente quand on se connaît…), nouer des liens entre parents d’enfants du même âge, faire de petites rentrées financières (il faut bien y penser de temps en temps)… etc.
En  outre, des activités « juste pour le plaisir » permettent des liens utiles pour le recrutement de futurs membres et ou responsables pour le comité … et un objectif important de chaque comité devrait être d’assurer une certaine convivialité.

ASBL ou association de fait ?

La différence entre les deux réside essentiellement dans la personnalité juridique de votre association : qu’est-ce que cela implique ?

Il est indispensable de « posséder la personnalité juridique » (c’est à dire que votre comité devient une personne morale) si votre association désire acquérir des biens meubles ou immeubles (matériel informatique, maison) ou s’engager dans des relations contractuelles à l’égard de tiers (par exemple engager du personnel, louer un local, etc.).
Ce n’est pas indispensable lorsqu’une association poursuit de simples activités d’animation, sans acquérir de matériel ou s’engager à l’égard de tiers.

Attention cependant : sous le régime d’association de fait, la responsabilité personnelle des membres est engagée dans l’organisation d’une activité.

Une association de fait peut réaliser les mêmes initiatives qu’une ASBL, à cette différence que l’acquisition des biens se fera dans le chef d’un des membres du comité, d’une part, et que les engagements contractuels interviendront dans le chef de deux ou trois membres ou de chacun des membres qui s’engageront personnellement à l’égard de tiers (exemple : location d’un chapiteau auprès d’une firme).

La constitution en ASBL offre l’avantage d’obliger à se structurer. En effet, la loi prévoit un certain nombre d’obligations, dont la tenue régulière d’assemblées générales, la tenue des comptes, l’établissement d’un budget, d’élire un conseil d’administration, les statuts doivent prévoir le mode d’élection et de démission des administrateurs.

Si vous hésitez, n’hésitez pas à consulter un juriste pour obtenir les informations les plus précises concernant votre propre situation.

Vous pouvez vous inspirer de notre proposition de statuts.

Exemple de statuts.

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