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Passerelle Léon Tchiniss

Le samedi 29 février 2020 fut inaugurée la passerelle cyclo-piétonne, en prélude au départ du carnaval du Nord. Le nouvel édifice porte d’ailleurs le nom du personnage folklorique Léon Tchiniss, emblème du carnaval local.

Passerelle Léon Tchiniss
Passerelle Léon Tchiniss © Urbanisme - Ville de Liège - J-P ERS

La création de la passerelle qui relie le quartier Saint-Léonard aux Coteaux de la Citadelle par le franchissement de la voie ferrée qui longe la place Vivegnis répond à une attente des riverains, exprimée de longue date. En effet, dès 1997 et les enquêtes de proximité menées lors de l’élaboration du "schéma directeur de la ZIP/QI Nord – Saint-Léonard", cette connexion vers les Coteaux était régulièrement demandée en vue d’offrir au quartier un accès direct vers un espace vert, vaste et de qualité. Afin de répondre à cette attente, un concours d’architecture fut lancé et un projet retenu en 2004. Ce projet consistait déjà en une structure prismatique en bois contenant des rampes obliques et les paliers issus de la norme sur l’accessibilité aux espaces publics. Soumis à quelques remaniements techniques et conceptuels afin de correspondre aux contingences du lieu et d’intégrer l’enveloppe budgétaire fixée, le projet définitif fut arrêté en 2014. Les travaux ont débuté en septembre 2017 et représentent un montant de 1.541.000 €, subsidiés dans son intégralité par "Liège Europe Métropole" et la Région Wallonne dans le cadre du plan "Revitalisation urbaine – Opération Vivegnis".
 

Une structure ambitieuse et innovante

Réalisée en acier, la passerelle Léon Tchiniss s’étend sur une longueur de 30 mètres et une largeur de 3 mètres. Elle s’appuie d’un côté sur le mur de soutènement existant et, du côté de la place Vivegnis, elle est supportée par une majestueuse structure d’accès en bois. Le "squelette" de cette structure ajourée qui donne accès à la passerelle s’étend sur 27 mètres de long, 7 mètres de large et sur une hauteur totale de 12 mètres. Cette structure associe le bois lamellé collé et le bois massif, dont les essences sont constituées de douglas, de mélèze et de chêne. Un nouvel éclairage public au cœur de l’édifice assure également la sécurité de sa traversée pour les usagers.
 

Utilitaire ou d’agrément, un édifice dédié aux modes doux

Aujourd’hui, la passerelle cyclo-piétonne, adaptée aussi aux besoins spécifiques des PMR, répond à la demande prioritaire des habitants du quartier, à savoir une connexion aisée avec un espace vert dont Saint-Léonard, de par sa configuration, est peu pourvu. Cette liaison directe avec les Coteaux de la Citadelle, vaste espace champêtre de plus de 90 hectares, classé au patrimoine naturel de la Région wallonne et disposant de 13 kilomètres de promenades pédestres fléchées, devrait répondre pleinement à leurs attentes ainsi qu’à tous les amoureux de promenades cyclistes ou pédestres désireux de découvrir le panorama sur la Ville et les bords de Meuse qu’offre, du haut de ses 12 mètres, l’impressionnante structure en bois, juste avant le franchissement de la passerelle. 
L’accès à ce site aéré et bucolique ne constitue pas le seul objectif auquel répond la structure. En effet, elle est aussi l’une des illustrations concrètes de la politique volontariste menée par la Ville pour la promotion de la mobilité douce. Ainsi, en rencontrant les besoins des cyclistes, la passerelle Léon Tchiniss servira également à terme de jonction cycliste pouvant mener jusqu’à la gare d’Herstal. C’est par un itinéraire agréable et arboré, de type Ravel, qui sera créé dans la foulée, que les usagers du vélo rejoindront ainsi l’impasse Macors et la future liaison cycliste en direction de Herstal. Pour les modes doux, la connexion entre les quartiers de l’impasse Macors, via la rue du Baneux, sera ainsi assurée.  
Au pied de la structure en bois, du côté de la place Vivegnis, un espace multi-modal et accueillant sera également aménagé. Une étude porte en effet sur l’agrémentation de cette surface d’environ 500 m². Dans le cadre de cette réflexion, riverains et forces vives du quartier seront bien sûr consultés.
 

Cerise sur le gâteau: une création deux fois primée

En octobre 2019, la passerelle Léon Tchiniss a été lauréate de deux prix dans le cadre des Green Solutions Awards 2019. Il s’agit d’un concours international organisé par le réseau Construction21 et Cap Construction afin de mettre en avant des bâtiments, des quartiers et des infrastructures exemplaires contribuant à la lutte contre le changement climatique.

L’association momentanée des architectes Maximilien Cornet et Alain Richard, désignée pour l’élaboration du projet, s’est vu décerner le Grand Prix Green Infrastructures. Ce prix souligne le respect de divers critères remplis par la construction. Le premier critère concerne la cohésion sociale. A ce titre, la valorisation de la place Vivegnis ainsi que la création d’un lien facile avec un espace vert permettant le regroupement, l’interaction et la rencontre des habitants du quartier furent remarqués. Le deuxième critère concernant la préservation et l’amélioration de l’environnement était rencontré par le fait qu’il n’y a pas eu d’impact environnemental sur l’espace utilisé et par l’utilisation de bois issu de forêts gérées durablement et permettant le stockage du carbone. Le troisième critère visait la durabilité de la structure, garantie en purgeant le bois de son aubier, en évitant toute stagnation d’eau et en assurant une bonne ventilation des assemblages.

La passerelle a visiblement marqué les esprits puisqu’elle remporte aussi le Prix du Public Green Infrastructures, décerné à l’aune des votes des internautes mobilisés pour désigner, eux aussi, leur coup de cœur national… Une belle unanimité !
 

Pose de la passerelle