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L'empreinte écologique est un modèle qui permet d'estimer la pression qu'exerce la population humaine sur son environnement.

Elle mesure la surface biologiquement productive dont une personne ou un groupe de personnes a besoin pour maintenir son mode de vie à un niveau constant.

Cet indicateur a été inventé au début des années 1990 par Mathis Wackernagel et William Rees, spécialistes en planification. Il est actuellement développé et mis à jour par le Global Footprint Network (GFN), un réseau international qui en assure l'amélioration des méthodes de calcul et qui a pour but d'en faire une norme standard applicable aux produits, aux services ainsi qu'aux procédés de fabrication.

L'empreinte écologique permet de contrôler si l'économie humaine, qui puise dans les ressources naturelles, respecte ou non la capacité de régénération de la planète.

Cet outil constitue également un outil de sensibilisation du grand public très efficace au travers des calculateurs disponibles.

Comment se calcule-t-elle ?

L'empreinte écologique est calculée en hectares globaux. Un hectare global est un hectare biologiquement productif avec une productivité mondiale moyenne. L'empreinte écologique correspond à la surface nécessaire au mode de vie d'une personne pour produire sa nourriture, les biens qu'il consomme et absorber ses déchets. On peut étudier l'empreinte écologique d'un individu, d'une famille, d'une ville ou d'un pays. En ramenant le nombre d'hectares trouvé aux nombres d'individus concernés, on peut effectuer des comparaisons entre individus, groupes d'individus ou pays.
Le calcul de l'empreinte écologique prend en compte d'une part l'utilisation directe de l'espace pour les besoins de production (agricole, forestière, d'infrastructure, etc.) et d'autre part l'utilisation indirecte de l'espace, en convertissant l'énergie consommée en superficie boisée nécessaire à l'absorption des émissions de CO² provenant de cette consommation.

Quelques chiffres

La surface biologiquement productive de terre et d’eau de notre planète (forêts, terres agricoles, pâturages, eaux douces, océans…) représente 25% de sa superficie, soit 11,3 milliards d'ha (ne sont pas reprises les superficies jugées non productives comme par exemple : calottes glaciaires, déserts, grands fonds d'océans…).
Chacun des presque 7 milliards d’habitants de la Terre ne devrait donc pas dépasser une empreinte écologique de 1,7 ha, cette surface diminuant proportionnellement au fur et à mesure que la population augmente.

Or, ce chiffre global est dépassé depuis 1976. Même s'il existe des disparités importantes d'un pays à l'autre, nous consommons globalement plus que ce que la Terre peut fournir : si tout le monde vivait comme un Européen (empreinte moyenne de 5 ha), il faudrait presque 3 planètes Terre pour subvenir à nos besoins ! Le développement actuel n'est pas soutenable, durable.
Quand l'empreinte par personne est supérieure à 1,7 hectares, on parle de déficit écologique.

Comme une valeur en hectares n'est pas très parlante, l'empreinte écologique mentionne plutôt le nombre de planètes Terre nécessaires si tous les humains avaient le même mode de vie que la personne dont on détermine l'empreinte. Par exemple, la Belgique est le cinquième pays du monde présentant l’empreinte écologique la plus élevée par habitant ! Dès lors, si chaque personne dans le monde avait le même mode de vie qu’un Belge, nous aurions besoin de 4.3 planètes

Qu’est-ce qui pèse le plus lourd dans l’empreinte belge ?

L'empreinte écologique en Belgique se répartit de cette manière :

  • Environ 20 % de cette empreinte résulte de ce que nous mangeons. Il n’a pas seulement fallu produire la nourriture (viande, légumes, fruits, céréales, etc.), elle a aussi subi un large éventail de traitements (transformation, emballage, stockage, transport, etc.). Il a aussi fallu la traiter, la conserver et l’emballer.
  • 30 % est causée par le logement. La grande majorité de ce pourcentage provient de l’énergie utilisée dans la maison : chauffage, éclairage, appareils électriques,…
  • 20 % est causée par nos déplacements. La voiture est le principal coupable. Pour se rendre au travail, les Belges effectuent sept fois plus de kilomètres en voiture qu’en train. Et, pour aller en vacances, ce sont les voyages en avion qui se taillent la part du lion.
  • Les 30 % restants sont dus aux déchets, biens et services, soins de santé,…

Le saviez-vous ?

Sur le site du WWF, chacun peut calculer son empreinte écologique personnelle et choisir certaines mesures concrètes en vue de la diminuer ! footprint.wwf.org.uk

Comment réduire l'empreinte écologique ?

Au niveau mondial, les mesures qui permettraient de diminuer l'empreinte écologique mondiale sont la préservation de la biodiversité, la diminution de la population mondiale, la diminution de la consommation au sens large et la meilleure gestion des ressources naturelles (notamment les énergies fossiles… non renouvelables).
A titre individuel, voici quelques pistes pour essayer de réduire son empreinte environnementale :

  • Cuisiner plutôt que d'acheter des plats préparés;
  • Manger moins de viande ou encore devenir végétarien;
  • Manger des produits locaux et de saison;
  • Privilégier les transports en commun, le covoiturage, la marche et le vélo pour se déplacer;
  • Diminuer les voyages en avion, en particulier les longs trajets en avion pour des courts séjours;
  • Réduire l'utilisation de la voiture, par exemple pour les petits trajets;
  • Choisir une voiture qui consomme peu de carburant et bien l'entretenir;
  • Utiliser les énergies renouvelables (énergie solaire, éolienne, bois…);
  • Choisir un logement dont la taille corresponde au nombre d'occupants;
  • Bien isoler son logement;
  • Économiser l'eau et l'énergie;
  • Refuser le gaspillage sous toutes ses formes;
  • Consommer "durable" : éviter d'acheter des produits inutiles, jetables ou polluants, s'intéresser à l'agriculture biologique, aux écolabels, aux produits de seconde main et aux produits fabriqués localement,…