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Histoire du quartier Sainte-Marguerite

Le faubourg Sainte-Marguerite

Le quartier Sainte-Marguerite possède une histoire intimement liée à celle de Liège dont il constitue l'un des berceaux des premières habitations. Ce quartier, situé dans le Val de la Légia, présentait de nombreux atouts. Parmi ceux-ci, la rivière Légia, dont la source se situe à Ans, constituait une ressource importante tant pour les habitants que pour les activités économiques (moulins, production de bière), tandis que la topographie particulière assurait une protection contre les vents et les inondations, et permettait notamment la production de vin sur les coteaux.

Le quartier revêtait également une autre dimension stratégique. Seules les portes Sainte-Marguerite et Hocheporte permettaient l'accès aux ressources du plateau hesbignon (matières premières et guerriers), et conféraient ainsi à l'axe Sainte-Marguerite/Saint-Séverin un rôle majeur dans Liège.

Charbonnage de Bonne Fin et développement industriel

L'exploitation de la Houille est très ancienne dans le quartier, toutefois la création en 1817 du charbonnage de Bonne-Fin avec l'exploitation de cinq puits, marque véritablement l'avènement de l'industrie minière à Sainte-Marguerite et plus largement à Liège. La création de la société a de nombreuses conséquences sur le quartier, tant en termes de morphologie urbaine, que de caractéristiques socio-économiques. Les voies de communication se développent afin de pouvoir assurer le transport des matières premières et marchandises, mais également l'acheminement de la main d'oeuvre. Des rues sont créées, d'autres sont élargies ou réaménagées, le chemin de fer se développe. En 1842 est ainsi créée la gare du Haut-Pré. De nouvelles poches d'habitat apparaissent et l'organisation du quartier n'est plus régie par le seul axe Sainte-Marguerite.

Avec l'implantation des charbonnages, la population croit en effet rapidement. Apparaissent progressivement des cités ouvrières en corons rectilignes (exemple de la rue des Fontaines Roland) ou en cités jardins ( rue de Waremme, quartier Naniot).

Naissent la Maison liégeoise et la Société liégeoise des logements ouvriers. La forte croissance de la population s'accompagne d'un développement commercial. Le bas du faubourg concentre ainsi une population ouvrière et commerçante, tandis que les maraîchers occupent toujours le haut du faubourg.

Le quartier Sainte-Marguerite est alors marqué par une forte mixité de population. Parallèlement au développement de logements ouvriers, une population bourgeoise s'installe dans les rues Hullos, Publémont, Général Bertrand et Eracle. Le quartier assure également une fonction d'accueil pour les populations étrangères, les premières vagues d'immigration s'établissant à Sainte-Marguerite.

Mutations et déclin du quartier

La fin des années 1960 marque le début d'un long déclin pour le quartier.

Plusieurs facteurs expliquent cette rupture dans l'histoire. Sainte-Marguerite est en premier lieu frappée par la fermeture du charbonnage de Bonne-Fin en 1967. Progressivement, les pôles d'activités économiques et industriels se délocalisent en périphérie. L'explosion des grandes surfaces fait également peser un poids sur les petits commerces locaux, de moins en moins nombreux. L'activité économique du quartier est ainsi de plus en plus faible et le quartier se paupérise progressivement. La gare du Haut-Pré ne trouve plus son utilité et est fermée.

Parallèlement à la périurbanisation des activités, les classes moyennes quittent le quartier pour rejoindre la périphérie, qui profite alors d'une image attractive : un foncier plus abordable et un cadre de vie idéalisé offrant calme et nature. Une population de plus en plus défavorisée s'installe ainsi à Sainte-Marguerite. Une partie du riche patrimoine bâti subit en outre une déqualification progressive.

Les immeubles sont divisés en plateaux et concentrent souvent des logements indignes à des prix pourtant élevés.

En 1970, Liège est de plus doté d'un nouveau schéma de circulation, Sainte-Marguerite perd alors son rôle de porte de la ville. La création de l'autoroute A602-E25 et de la voie de pénétration rapide N3 déchire en effet le tissu urbain, le quartier se trouve isolé d'une partie de la ville par ces infrastructures. D'une position de faubourg relié au centre, le quartier se retrouve davantage en marge de la ville.

Patrimoine existant et traces de l’activité passée

Le quartier Sainte-Marguerite accueille un patrimoine architectural et bâti important.
À l'Est, une zone est située dans le périmètre de protection de la Place Saint-Lambert et ses abords.

Un premier projet de quartier de rénovation urbaine

Au vu de la situation de déclin prononcé du commerce et de la dégradation du bâti, les habitants et la ville de Liège se sont mobilisés dès le milieu des années 1990 pour le renouveau du quartier Sainte-Marguerite.

Une commission de rénovation urbaine a été créée par le Conseil communal en 1996.

Elle a accompagné l’étude et la mise en œuvre d’une opération de rénovation urbaine reconnue en 2002 par la Wallonie.  Cette opération s’est clôturée en 2016 et a vu la réalisation d’un ensemble de projets essentiellement de création de logements et de réhabilitation du bâti, ainsi que l’aménagement de plusieurs espaces publics.

Ce premier projet de quartier de rénovation urbaine a été abrogé par la Wallonie en 2016 et remplacé par le deuxième projet de quartier, pour une période de 15 ans (2016-2030).