Vous êtes ici : Accueil / Vie Communale / Services communaux / Schéma de Développement territorial Communal de Liège / 2eme et 3eme rencontres de la Fabrique Urbaine
Actions sur le document

2eme et 3eme rencontres de la Fabrique Urbaine

Après un atelier relatif à la densité, la Fabrique urbaine s’est réunie pour débattre de deux nouvelles questions en lien avec le Schéma de développement communal :

  1. De quelle nature avons-nous besoin à Liège ?
  2. Les zonings économiques, héritages encombrants ?

L’occasion d’aborder sous un angle particulier les propositions de l’équipe Michel Desvigne Paysage et de l’AUC-Bas Smets.
 

De quelle nature avons-nous besoin à Liège ?


La séance du 9 décembre 2021 avait pour objectif d’échanger sur la place de la nature en ville. Il était aussi question de la proposition de l’équipe Desvigne, qui travaille à la définition d’une charpente paysagère dans le cadre de la consultation internationale.

La situation à Liège

Dans un premier temps, l’atelier a porté sur la place de la nature et ses usages à Liège, en questionnant les connaissances et les pratiques des participants de la Fabrique urbaine. Une série d’ « étonnements » ont émergé:

  • La moitié des Liégeois vit dans la vallée, l’autre moitié sur les coteaux et plateaux : Ces contextes géographiques doivent s’approcher de manière spécifique.
  • La part des espaces « non bâtis » à Liège est de 80% : si l’imperméabilisation des sols tend à se poursuivre, Liège possède toujours un large réservoir d’espace non bâtis constitué de forêts, parcs, jardins, cultures, friches, dents creuses.
  • Le Sart Tilman représente 75% des espaces verts de qualité de la ville : à Liège, il y a 35m² d’espaces verts de qualité par habitant. La ville se trouve dans le haut du classement des villes européennes en grande partie grâce aux bois du Sart Tilman.
  • 24 000 arbres seront prochainement plantés : dans le but de lutter contre les îlots de chaleur, la Ville prévoit de planter 24 000 arbres d’ici 2030 dans le cadre de son « Plan canopée ».

Matthieu Litt, photographe du SDC, a présenté son travail à la cinquantaine de participants, le temps d’une « exposition virtuelle ». Ses images ont permis d’appréhender visuellement la diversité des espaces naturels présents en ville : des grands espaces de nature à la nature plus confidentielle. L’expo virtuelle est à consulter sur le blog.

 

Une nature multiple

Les participants ont ensuite été invités à se prononcer sur le travail de l’équipe Michel Desvigne et à se prononcer sur la programmation associée aux espaces de nature (culturelle, biodiversité, habitée, productive) notamment dans le cadre de la définition d’une « charpente paysagère », et du concept de « chaîne de parcs » développé par Michel Desvigne.
 

Les zonings économiques, héritages encombrants ?

Une nécessaire reconversion ?

Droixhe, Rocourt, le boulevard de l’automobile… la ville de Liège comporte plusieurs zones économiques qui apparaissent comme manquant de qualités urbaines, voire font l’objet de nombreuses critiques. Ici, comme dans de nombreuses autres villes, ces zones sont perçues comme des grandes plaques, bétonnées, monofonctionnelles, peu amènes, inaccessibles pour les piétons et les cyclistes, obsolètes, inhabitées et austères.

L’objectif de l’atelier du 18 janvier 2022 était de mettre en discussion ces « procès » faits aux zones économiques, pour se mettre au clair collectivement sur les chantiers à entreprendre pour les réinventer.

« Elles sont monofonctionnelles »
« C’est la ville moche »
« Elles sont 100% béton »
« Elles n’ont pas été pensées »
« Elles sont obsolètes »
« Elles sont mal desservies »
« Ce sont des activités hors sol / mondialisées »
« Elles sont inhabitées »
« Il n’y a pas de vie sociale »
« Elles ne sont pas mutables »

Il ressort que si les zonings économiques sont parfois décriés, on note leur fort potentiel de renouvellement. A Liège, ils sont aussi fortement imbriqués dans le tissu urbain. La marge de progression de ces espaces pour leur contribution à une ville plus résiliente, plus intégrée dans son environnement est énorme. Ce sont des sites à « mettre en projet ».
 

Les propositions de l’AUC-Bas Smets

Aussi, les participants se sont montrés enthousiastes vis-à-vis des propositions de l’équipe l’AUC-Bas Smets visant à faire muter les secteurs comme Rocourt ou Droixhe à travers un travail sur la désimperméabilisation des sols, la mixité des fonction et la mutualisation des équipements, une nouvelle approche des mobilités, et la recherche d’une urbanité renouvelée (espaces publics, cheminements, renaturation, recyclage des éléments bâtis, etc.).