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Refus de certificat d’urbanisme n°2 pour un projet urbanistique dans le quartier des Vennes

Le Collège communal vient de refuser le cerificat d’urbanisme n°2 pour le projet urbanistique de la rue des Vennes, 320 A à 4020 Liège.

Situé dans un quartier résidentiel, la demande prévoyait la démolition des bâtiments existants pour reconstruire 2 nouveaux immeubles à appartements, le déboisement partiel de la parcelle et l’aménagement des abords.

Le manque d’intégration dans le contexte du quartier n’est pas admissible. Le projet d’un développement résidentiel en deux parties ne s’intègre pas dans le quartier, de plus, la densification est excessive. L’immeuble, implanté en second rang, engendre des vues plongeantes vers les propriétés voisines avec un potentiel impact en termes de perte de luminosité pour les propriétés contiguës. Le second bâtiment ne s’intègre pas au cadre bâti en intérieur d’îlot. Il impacte directement la zone de cours et de jardins par sa volumétrie et les vues plongeantes sur les terrasses et balcons des propriétés voisines.

La mixité des offres de logements proposée ne répond pas à la directive de la Ville de Liège en la matière. Pour les 21 logements prévus, ceux-ci devraient comporter, au minimum, 4 logements de 3 chambres ou plus. Les appartements 1 chambre n’atteignent pas le seuil de 60 m² de superficie brute requise par cette directive et les 9 appartements 2 chambres n’atteignent pas le seuil de 80 m² de superficie brute requise.

En termes de mobilité, la densification apportée par le projet risque d'impacter significativement la mobilité au sein du quartier par les allées et venues des futurs occupants. L’offre de stationnement n’est pas non plus suffisante au vu du nombre des logements prévus.

Le projet n'est pas compatible avec le maintien des arbres remarquables existants (2 érables sycomores adultes dont la circonférence du tronc est de 200-250 cm implantés à front de voirie sur les deux côtés du terrain et leur grande visibilité depuis l’espace public). Le quartier est très fortement exposé aux îlots de chaleur urbains et constitue, de ce fait, un quartier prioritaire à végétaliser dans le cadre du Plan Canopée. Ces 2 arbres doivent être intégralement conservés et aucune modification du relief du sol ne peut être réalisée aux alentours.

De plus, en retrait et en position plus centrale, un hêtre pourpre centenaire mérite également d’être conservé.

Madame la Première Échevine, très sensible au patrimoine, ne pouvait autoriser la destruction de ce patrimoine arboré.

La Ville de Liège insiste sur la verdurisation des projets urbanistiques et celle-ci passe par la plantation d’arbustes et d’arbres. À l’heure du réchauffement climatique, la conservation des arbres, particulièrement en ville, améliore et protège la structure des sols limitant, entre autres, leur appauvrissement et les risque d’érosion. Ils jouent également un rôle de climatiseur : en diminuant la température ambiante souvent étouffante des villes et en améliorant sa ventilation.

L’abattage d’arbres remarquables ne pouvait donc pas être approuvé par les autorités communales.

Par ce refus, le Collège communal montre que la Ville de Liège tend à rechercher un équilibre entre le bien-être des habitants, la dynamique économique, l'amélioration des rapports sociaux sans oublier la préservation de l'environnement.