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Communiqué Collège du 12/03/2021

Le Collège communal de la Ville de Liège s’est réuni ce vendredi 12 mars 2021 sous la présidence de Monsieur Willy DEMEYER, Bourgmestre.

Le Collège de la Ville de Liège a réagi dans le cadre de la procédure liée à la demande de permis unique que Liège Airport prévoit d’introduire

Derrière cette demande de Liège Airport se dessine le développement futur de l’aéroport à l’horizon 2040 ce qui n’est pas sans conséquence sur notre environnement commun, sur de multiples aspects. Une étude d’incidences sur l’environnement doit être réalisée, le Collège demande que soient étudiés spécifiquement les impacts liés :

Aux nuisances sonores : le bruit engendré par les avions en survol de la ville est une nuisance ressentie par la population. Plus spécifiquement, nos demandes portent sur : 

  •  une demande de cartographie du bruit aérien ; 
  •  l’impact des appareils gros-porteur et la possibilité de limiter leur usage ; 
  •  les conséquences des procédures d’atterrissage et de décollage « en sens inversé » qui sont en augmentation ; 
  • au nécessaire prise en compte de l’impact du bruit sur une zone plus large que l’actuel Plan de Développement à Long Terme de l’aéroport, dont ne fait pas partie la Ville de Liège.

À la mobilité (tant au niveau du trafic des poids-lourds que des voitures personnelles), les émissions de gaz à effet de serre et sur la qualité de l’air : le secteur du transport est effectivement responsable d’une grande partie des émissions de CO2 mais également de particules fines

Le Collège souhaite que la plantation d’arbres sur son territoire soit envisagée comme compensation et alternative.

À la construction d’un nouvel immeuble de bureaux : les impacts de cette demande doivent être évalués en fonctions des principes récents adoptés par la Région wallonne.

Notamment le Schéma de Développement Territorial adopté par le Gouvernement wallon en 2019 qui mentionne « dans les territoires urbanisés, la localisation de bureaux […] est privilégiée à proximité des points de connexion aux réseaux de transport en commun ». Mais également au regard du principe du « Stop Béton ». Le développement de bureaux dans des lieux mal desservis en modes de transport durable doit rester une exception car il génère une mobilité très consommatrice de ressources.
Le Collège continuera de porter toute son attention aux étapes futures du développement de l’aéroport et ses conséquences.

 


Covid-19 – soutien complémentaire aux secteurs économiques

Complémentairement aux suppressions de taxes qui ont fait l’objet d’une décision du conseil communal le 1er mars dernier, le collège communal a décidé d'un lot d'exonérations fiscales supplémentaires au bénéfice de plusieurs secteurs économiques et culturels. Ces décisions s'inscrivent dans les recommandations formulées par le Gouvernement wallon en février dernier. 21 millions € ont en effet été dégagés par le Gouvernement pour inviter les communes à supprimer certaines taxes locales.

Sur base de la circulaire, le Collège a marqué son accord sur les interventions suivantes :

1. Le soutien aux secteurs des spectacles et des divertissements

A Liège, une taxe sur les spectacles et divertissements touche quelques grandes structures sportives et culturelles : il s'agit notamment du Standard, Liège Basket, le Kinepolis et les Grignoux. La recette estimée en année pleine est de 1.150.000 €.

Pour le moment, compte tenu des fermetures et des huis clos, ces taxes ne sont pas dues car il n'y a pas de ticket vendu. Demain, lorsque le public pourra retourner dans ces salles et dans ces stades, la taxe sera supprimée et la ville activera la compensation wallonne pour maintenir son équilibre budgétaire. L'estimation de cette aide est chiffrée à 750.000 €.

Il en va de même pour la taxe sur les parkings de ces structures : comme le demande le Gouvernement wallon, elles seront supprimées : cela représente une aide de 232.000 €.

A noter qu'en ce qui concerne les Grignoux, les subsides communaux restent intégralement maintenus (ils sont normalement liés à l'activité. La fermeture est donc sans impact sur le subside communal).

2. Le soutien aux autres secteurs

Il s’agit essentiellement des secteurs économiques au sens large. La compensation est partielle et plafonnée pour Liège à 2.442.393 €.

Afin d'aider un maximum de commerces, le Collège a décidé de supprimer la taxe sur les enseignes. Cette décision concerne donc tous les commerces liégeois qui disposent d'une enseigne, quel que soit leur secteur d'activité (coiffeurs, restaurants, bureau comptable, salon de toilettage, d'esthétique...) et représente une aide de 2.085.000 €.

En outre, le collège a décidé de supprimer la taxe sur les taxis (65.000 €) et sur les friteries (100.000 €, déjà décidée en 2020 et reconduite en 2021).

Avec cette aide complémentaire de plus de 3 millions d'euros, le Collège espère apporter un soutien complémentaire efficace aux acteurs économiques locaux durement touchés par la crise sanitaire.

 


Liège désignée parmi les communes pilotes « Wallonie Cyclable » !

Depuis 10 ans, la Ville de Liège a développé une politique cyclable qui se traduit par de nombreux constats positifs : environ 75 kilomètres d’aménagements cyclables, le nombre de cyclistes multiplié par 4 en 10 ans, plus de 2.900 places de stationnement sur le domaine public, 5.000 contrats de locations vélos de VéloCité… Le potentiel cyclable est présent, grandissant et extrêmement diversifié à Liège.

Le Collège communal, au travers de la Déclaration de Politique Communale (DPC), des avis récoltés des citoyens dans le cadre du projet de Ville et qui constitue la base du Plan Stratégique Transversal (PST) et de sa déclinaison dans le PDU (Prospective de Développement Urbain) et du PUM (Plan Urbain de Mobilité), démontre sa volonté de répondre, avec ambition, à l’intérêt de poursuivre et d’intensifier cette dynamique positive. En effet, la mobilité représente l’un des enjeux les plus importants pour la Cité Ardente dans les mois et années à venir.

D’abord parce qu’elle est l’un des facteurs majeurs permettant de relever la transition écologique et climatique, ensuite parce que, comme les autres grands centres urbains de Belgique et d’Europe, le Collège communal s’attelle à réduire la pression automobile en faveur des piétons, des usagers de la mobilité douce et des transports en commun.

Pour toutes ces raisons encourageantes et évidentes, le Collège a déposé la candidature de la Ville de Liège afin de devenir Commune « Wallonie Cyclable » dans la volonté de compléter les deux axes stratégiques identifiés : les itinéraires inter quartier (tout en rentabilisant au mieux les sections de RAVel existantes ou à réaliser) et le stationnement sécurisé. Bien entendu, ceux-ci seront mis en place sur base de la méthodologie participative qui est déjà de rigueur pour le réseau cyclable 2020-2030.

Celle-ci est basée sur trois axes :

  1. Un groupe de travail permanent composé de services internes spécifiques et diversifiés (mobilité, urbanisme, gestion de l’espace public,…) tout en associant l’ensemble des pouvoirs publics et les initiatives privées
  2. Un processus participatif adapté sur base de propositions préparées par le groupe de travail. Sont concernés les associations cyclistes, les comités de quartier, les mobility managers des entreprises du quartier, les responsables scolaires jusqu’aux cyclistes du quartier intéressés d’apporter leur connaissance et leur expérience locale quotidienne.
  3. Un monitoring permanent est mis en place sur base de cartographies interactives. Il est l’outil unique et transversal permettant d’évaluer la mise en œuvre du réseau cyclable primaire et d’identifier les nouveaux besoins. Ce monitoring est présenté annuellement à la Commission vélo.

Si le Collège communal se réjouit d’avoir été retenu comme commune-pilote, il rappelle que cette enveloppe, plafonnée (et correspondant à 8,5 € /habitant), ne permet pas de répondre aux ambitions très fortes qui sont fixées en matière d’aménagements cyclables. C’est en effet dans les villes que les potentiels « vélos » sont les plus grands et les conflits les plus nombreux. C’est donc sur ces territoires que les investissements doivent être concentrés. Le Collège continuera donc de solliciter des moyens complémentaires auprès du Gouvernement wallon pour accélérer le développement d’infrastructures cyclables.